Au revoir année 2023
- Johanna Zazoun
- 26 déc. 2023
- 5 min de lecture

L'année 2023 touche à son terme, une année qui se termine sur une guerre terrible dont on n'arrive pas à voir la fin. J'ai l'habitude de lire un à deux romans par semaine mais depuis le 7 octobre mon esprit vagabonde beaucoup. Depuis quelque temps j'arrive de nouveau à lire mais je tente des livres courts car je sais que sinon je décrocherai rapidement. Le fameux Mila 18 de Leon Uris devra attendre des temps meilleurs. J'ai donc lu 169 livres cette année, certains très bons (Le réseau Jane de Heather Marshall), d'autres oubliables (Ce que disent les silences de Laure Manel) ou carrément mauvais (la saga des 7 soeurs par exemple). Je vous propose ici quelques uns de mes coups de coeur 2023.
La vie d'une autre de Frederique Deghelt
Résumé: Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, elle rencontre le beau Pablo. Elle passe la nuit avec lui et se réveille à ses côtés ... douze ans plus tard! Mariée et mère de trois enfants, elle n'a aucun souvenir des années écoulées. Comment faire pour donner le change? Et comment retrouver sa vie ?
C'est joli et poétique. Une invitation à la réflexion sur soi, son couple, sa vie.
Quelqu'un à qui parler de Cyril Massarotto
Résumé: Samuel fête ses trente-cinq ans, seul face à des assiettes vides. La déprime est proche. Il attrape alors son téléphone mais réalise qu’il n’a personne à qui parler. Soudain, un numéro lui revient en mémoire : celui de son enfance et de la maison du bonheur familial depuis trop longtemps disparu. Tiens, et s’il appelait ? À sa grande surprise, quelqu’un décroche. Et pas n’importe qui : c’est à lui-même, âgé de dix ans, qu’il est en train de parler ! Mais que dire à l’enfant que l’on était vingt-cinq ans plus tôt ?
Un très bon roman, porteur d'espoir et bourré d'humour.
Le cricket club des Talibans de T. N. Murari
Résumé: Quelques mètres de tissu, lisse, fragile et souple, d'un bleu clair métallique, devinrent notre prison... Je disparus, comme d'un coup de baguette magique. Je n'étais plus Rukhsana avec un nez bien à moi, une bouche, des yeux, un front, un menton, des cheveux, mais un linceul vivant, identique à toutes les autres femmes voilées... «Tu arrives à voir ?» demandai-je à Grand-Mère. Nous nous entraînions à porter nos burquas à la maison. «Oui, mais flou...» Elle trébucha contre un coussin et tomba sur un des divans. Elle se redressa en colère : «Je refuse de me montrer en public avec cette... cette... chose !» En 2000, à Kaboul. Le gouvernement islamique impose sa férule à la population, pratiquement tout est interdit, journaux, distractions, jeux, etc. Mais voilà qu'il annonce vouloir promouvoir le cricket, pour prouver à ses opposants que l'Afghanistan peut aussi être une nation sportive. La meilleure équipe ira se perfectionner au Pakistan - ce que certains voient tout de suite comme une possibilité de s'enfuir. Mais il faut d'abord connaître les règles du cricket et s'entraîner. Bien sûr, c'est strictement interdit aux femmes. Or la jolie Rukhsana a joué autrefois en Inde... Au prix d'incroyables ruses, subterfuges et déguisements, elle va mettre sur pied une équipe composée de son frère et de leurs cousins, tous bien décidés à se libérer du joug des talibans.
C'était une lecture incroyable! J'avoue que je lisais en diagonale lorsque ça décrivait en détails le cricket car franchement ce n'est pas un sport qui m'intéresse mais le reste était très intéressant et intense. Je me sentais moi même oppressée, en quête de liberté. En tant que femme et journaliste Rukhsana doit se cacher, devenir invisible sauf qu'elle a soif d'apprendre, de dénoncer les brutalités des talibans, elle veut retrouver son pays tel qu'il était avant l'arrivée des barbus tueurs. Grâce à elle et ses cousins on en apprend beaucoup sur ce qui définit une famille afghane, le poids de l'honneur et de la parole.
Le tournesol suit toujours la lumière du soleil de Martha Hall Kelly
Résumé: Au printemps 1861, les États-Unis sont au bord de la guerre civile et la Confédération comme l’Union intensifient la conscription chaque jour un peu plus. En ces temps troubles où chacun joue sa liberté dans un pays sur le point de s’effondrer, les destins de trois femmes exceptionnelles s’entremêlent. À New York, Georgeanna Woolsey va à l’encontre de toutes les attentes de la société mondaine et s’engage comme infirmière. Lorsque l’armée de l’Union passe par la plantation du Maryland où elle est esclave, la jeune Jemma est déchirée : doit-elle abandonner sa famille ou renoncer à la liberté ? Quant à Anne-May, en charge de la plantation familiale depuis que les hommes ont rejoint les troupes confédérées, son ambition dévorante ne tarde pas à l’exposer à un sort terrible.
En pleine guerre de Sécession vous allez suivre le destin de 3 femmes, chacune portée par ses convictions. Ann-May une sudiste très ambitieuse qui n'hésite pas à jouer avec le feu afin de prouver qu'elle vaut tout autant que les hommes. Georgy une abolitionniste qui s'engage comme infirmière et fait tout pour aller travailler au plus près du front à une époque où les femmes n'avaient le droit de ne rien faire. Jemma, jeune esclave qui traverse épreuve sur épreuve et qui a la possibilité de suivre l’armée de l’Union vers la liberté mais doit partir sans sa famille. Nous sommes dans une atmosphère à la Autant en emporte le vent ou Les quatre filles du Dr March, l'histoire est adaptée de faits réels et clôt la saga de la famille de Caroline Ferriday. Je pense d'ailleurs que ce sera mon préféré des trois. On sent le travail incroyable et minutieux de l'autrice et c'est pour cela que j'ai été incapable de refermer le livre.
L'heure indigo de Kristin Harmel
Résumé: A Cape Cod, Hope s'affaire derrière les fourneaux de la pâtisserie qu'elle a hérité de sa grand-mère, mais entre la rébellion de sa fille, son récent divorce et ses soucis financiers, elle frôle parfois le burn-out. Aussi quand sa grand-mère lui demande d'aller en France retrouver sa famille disparue pendant la guerre, Hope part-elle hésiter en quête de ce passé dont elle ignore tout.
Quelle tristesse de devoir quitter les personnages. Quelle belle leçon de vie, je ne savais pas que des musulmans avaient sauvé des juifs ou même le principe de besa (culture libanaise). Cela veut dire "tenir parole". A l’exception d’une seule famille, tous les Juifs qui vivaient sur le territoire albanais durant l’occupation allemande ont été sauvés. A la fin de la guerre, l’Albanie comptait plus de Juifs qu’auparavant!
Cela vous tente? Avez-vous des coups de coeur à partager?
Bonne lecture!
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